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La Belle Échappée, au Château des Adhémar

octobre 17, 2014

Vernissage le 18 octobre 2014 – exposition jusqu’au 4 janvier 2015

Artistes : Thibault Brunet, Nicolas Daubanes, Ali Kazma, Rachel Labastie, Joanna Malinowska, Jean-Michel Pancin, Jhafis Quintero

Co-commissariat : Hélène Lallier, responsable du Château des Adhémar – centre d’art contemporain et Barbara Polla, Analix Forever, Genève

La Belle Échappée suit une série d’expositions et de conférences de Barbara Polla, consacrées, depuis janvier 2013, au thème général Art et Prison. Les spécificités de La Belle Échappée, exposition réalisée grâce à et en co-commissariat avec Hélène Lallier, responsable du Château des Adhémar – centre d’art contemporain sont, d’une part, le lien au territoire où l’exposition a lieu – le Château des Adhémar – et d’autre par la concentration sur la notion même d’évasion.

Après avoir été une citadelle importante du Sud de la France, le Château des Adhémar à Montélimar fut longtemps une prison. Aujourd’hui encore, il comporte trois cachots et ses murs suintent toujours de cette mémoire d’enfermement. Le Château est désormais un lieu d’exposition de créations contemporaines, et l’une des ambitions qui y est assidûment poursuivie est de lier son territoire et son histoire aux expositions qui y sont présentées. Eu égard à l’ensemble de ces éléments historiques et géographiques, les questions de la mémoire et du corps, de l’enfermement et de la liberté se sont posées en tant que terrains d’exploration dans la programmation.

Dans ce lieu singulier, austère et puissant, dans cette architecture de type carcéral, moyenâgeuse et fermée, « La Belle Échappée » évoquera les notions de prison, d’aliénation et d’évasion, par la création, par le regard aussi. Ce regard qui, des fenêtres du Château, s’échappe vers les beautés de la plaine. Par celui-ci et grâce aux fenêtres que cette « belle échappée » ouvre, nous sommes aussi hors de ce lieu; le génie du lieu prend le pas sur le génie des créateurs. Par ailleurs, nombre de ceux-ci s’intéressent aujourd’hui au binôme enfermement / évasion, que ce soit dans le cadre carcéral strict (Ali Kazma, Jean-Michel Pancin, Jhafis Quintero) ou dans un cadre plus vaste, qui peut être celui de l’enfermement dans notre corps (Nicolas Daubanes) ou dans notre condition humaine (Rachel Labastie, Joanna Malinowska), dans notre société aussi. Les notions de contrainte, de folie mentale, appellent en écho le creusement à l’intérieur de soi, un rapport kinesthésique à l’espace et au lieu, et l’échappée virtuelle (Thibault Brunet).

Ces artistes, d’origine et de générations différentes, apportent tous une vision et une approche particulières, que ce soit par le choix du médium (sculptures, installations, vidéos, dessins, etc.), par leur positionnement plus ou moins proche du sujet (l’enfermement prétexte à parler des limites de l’esprit, du pouvoir de sublimer symboliquement l’espace carcéral…) mais aussi par la manière de le traiter en tant qu’objet : l’architecture, la pierre, les recoins sombres du château sont des axes à déblayer physiquement et par le rapport d’échelle avec ce site chargé de mémoire. L’enfermement est traité ici dans son absence comme dans sa présence, dans sa matérialité comme dans la virtualité de l’espace investi. « La Belle Échappée » ne propose pas la contemplation, mais l’évasion du regard ; elle revendique, sur le modèle législatif suisse, le droit à l’évasion, qui devient même une nécessité ; le Château requiert une activation du regard, de l’intérieur vers l’extérieur. De cette manière, l’exposition répond à un concept de processus haptique : le regard touche, il est touché, tout autant.

Jeudi 4 décembre : Colloque, « L’art, la plus belle échappée ». Une journée de rencontres sur le thème de l’enfermement, avec des approches artistique, juridique, médicale et philosophique. Avec la participation des artistes. Tout au long de cette journée, interviendront des spécialistes et des personnalités qui ont traité, chacune à sa manière, ces sujets : que ce soit dans un milieu pénitentiaire, en réfléchissant à la condition humaine et médicale de celui ou ceux qui sont incarcérés, ou encore en appréhendant philosophiquement ce rapport ambigu entre art et prison.

Entrée libre sur réservation (dans la limite des places disponibles) : 04 75 91 83 64

L’Ennemi Public, un ouvrage collectif sur Art et Prison, coordonné par Paul Ardenne, Magda Danysz et Barbara Polla

À disposition au Château ou ici

Pour en savoir plus, cliquez ici.

 

 

 

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